Luz est colombienne. Elle est née dans un petit village, de parents agriculteurs. Un village où le narcotrafic règne en maître sur l’agriculture. Mais le père de Luz a refusé de participer à la culture de la coca, il a choisi de rester indépendant. Au village, le quotidien est violent et être en désaccord avec les cartels fait risquer la mort, c’est donc le silence qui règne en maître et la liberté d’expression n’existe pas. Avant de partir, Luz était institutrice et elle écrivait des contes pour enfants, sans aucun espoir de pouvoir publier. Alors, début 2001, elle a quitté la Colombie avec sa sœur. Depuis son arrivée en France, Luz a demandé deux fois le statut de réfugiée sans l’obtenir : sa situation n’était pas assez dramatique. Depuis 15 ans, Luz travaille au noir sans contrat. Le père de Luz est mort et sa mère a aujourd’hui la maladie d’Alzheimer mais sans papiers, elle ne pourra pas aller la voir. Malgré tout, Luz veut rester en France, même si elle vit dans la peur quotidienne d’un contrôle policier qui pourrait déboucher sur un renvoi définitif en Colombie.